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CULTURE |
Voyeurs en herbe et amateurs d'anecdotes croustillantes seront ravis.
La "trash TV" (télé poubelle), qui fait un tabac Outre-Atlantique,
débarque en France. Et alimente le débat.
 Les candidats de "Loft Story" viennent juste d'arriver dans l'appartement et ont déjà l'air de bien s'entendre. (source : AFP) |
Avec "Perdu de vue", "L'amour en danger" et "C'est mon choix", on croyait avoir tout vu. Et bien non ! A partir de ce soir, M6 diffuse "Loft Story", la première "fiction réelle" à la française. Fortement inspiré du célèbre jeu hollandais "Big Brother", ce jeu met en scène la vie quotidienne de six garçons et cinq filles, célibataires, qui ont accepté de vivre ensemble et coupés du monde pendant dix semaines.
L'interactivité entre alors en jeu : par un simple message ou un coup de fil, téléspectateurs et internautes sanctionnent les moindres faits et gestes des cobayes consentants. Soit le tribunal populaire exclut les malheureux, soit les moins téméraires quittent d'eux-mêmes l'arène. Dur challenge, donc, que relèvent les onze participants, sous la surveillance de vingt-six caméras, dont trois infrarouges, et cinquante micros. Le couple gagnant repartira avec une maison. Mais l'aventure ne s'arrête pas là : les deux vainqueurs devront encore vivre ensemble pendant six mois pour conserver leur gros lot. Sinon, ils empocheront la somme de 300.000 F.
Pour M6, l'intérêt est clair : attirer chaque soir des milliers de voyeurs. L'émission, présentée par Benjamin Castaldi, est diffusée en "prime time" une fois par mois et les meilleurs moments en rythme hebdomadaire. De quoi satisfaire les curieux. Comme si cela ne suffisait pas, il est aussi possible de suivre l'aventure 24h/24h sur Internet (loftstory.fr et M6.fr), ou sur TPS dont M6 est copropriétaire moyennant 70F/mois. La chaîne musicale affirme vouloir avant tout "créer une histoire d'amour". Mais si les résultats d'audience sont aussi élevés qu'aux Etats-Unis, l'opération peut se révéler fructueuse pour la petite chaîne qui monte, qui monte...
Lucie MONIER-REYES
(26/04/2001)