Dans un contexte de surpopulation carcérale, le garde des Sceaux va examiner les alternatives à l’emprisonnement

Semi-liberté, bracelet électronique, travaux d’intérêt général, telles sont les alternatives à l’incarcération que le député UMP Jean-Luc Warsmann propose dans le rapport qu’il a présenté cet après-midi à Dominique Perben. Ce matin déjà, le ministre de la Justice déclarait sur RTL qu’il fallait « faire plus en matière de semi-liberté ». Le nombre de détenus a en effet atteint un record ce mois-ci, avec 59 155 prisonniers pour 50 000 places. La semi-liberté permet de désengorger partiellement les prisons, en autorisant les détenus à travailler la journée et à rentrer dormir la nuit. Une façon « de ne pas faire perdre son job à celui qui est condamné à une courte peine de prison, tout en le sanctionnant », a précisé le garde des Sceaux sur les ondes. Le rapport préconise la construction de 5 056 places d’ici 2005 dans des établissements prévus à cet effet.
Autres mesures préconisées : la généralisation du bracelet électronique, jusqu’à présent expérimenté sur une vingtaine de personnes, et la relance des travaux d’intérêt général, qui ont reculé de 25% en cinq ans. Le rapport appelle enfin à aller plus vite dans l’exécution des peines, qui connaissent en moyenne un délai de 7 mois après la décision de justice.

Eléonore Dermy 28/04/2003 15:00

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La semi-liberté est une alternative à l'incarcération pure et dure. Photo Chris Cozzone.