Il était
temps. Depuis la crise politique qui avait secoué Madagascar
après l'élection présidentielle de décembre
2001, les relations entre l'Hexagone et l'Ile Rouge étaient
loin d'être satisfaisantes. Le nouveau président reprochait
à la France de soutenir son rival, Didier Ratsiraka, malgré
le verdict des urnes. Proclamé chef de l'Etat malgache en
avril 2002, M. Ravalomanana n'avait été reconnu par
son premier partenaire économique que le 3 juillet, soit
une semaine après les Etats-Unis et les principaux bailleurs
de fonds occidentaux.
Cette détente diplomatique, marquée à l'époque
par la venue à Madagascar du ministre des Affaires Etrangères
Dominique de Villepin, est aujourd'hui renforcée par la visite
parisienne du président malgache. Celui-ci doit rencontrer
Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin, mais aussi le président
du Conseil Economique et Social, Jacques Dermagne, ainsi que plusieurs
hommes d'affaires. But de l'opération : obtenir l'appui de
la France auprès des institutions internationales et relancer
les relations commerciales franco-malgaches. |
Marc
Ravalomanana.
(Crédit : Midi Madagasikara)
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