Malgré les exhortations de Kofi Annan,
Washington a bloqué le projet et l’a renvoyé
au département des opérations de maintien de la paix
de l'Onu en demandant qu'il soit sérieusement réduit.
Une décision que d’aucuns imputent à la détérioration
des relations franco-américaines depuis l’opposition
de Paris à l’intervention militaire en Irak. Les diplomates
de deux pays se sont empressés hier de conterdire cette thèse
et d’assurer que le désaccord sur la mission de paix
n'est pas liée à la question irakienne.
Regain de violence
Ces différends aux Nations-Unies pourraient freiner le processus
de maintien de la paix en Côte d’Ivoire à un
moment particulièrement critique. Le pays a en effet connu
ces dernières semaines un regain de violence, imputable aux
luttes intestines au sein des clans rebelles. Les différends
entre les mutins ivoiriens et leurs mercenaires libériens
et Sierra-Léonais se sont accentués, entraînant
l’exode de centaines d’Ivoiriens vers les pays limitrophes,
notamment le Libéria. Les populations civiles parlent de
viols et de massacres à grande échelle. « La
situation reste fragile et il n'est pas facile de rétablir
en très peu de temps la confiance entre des forces qui se
sont combattues », a rappelé hier soir le ministre
ivoirien des affaires étrangères.
Après New-York, la Communauté des Etats d’Afrique
de l’Ouest devrait se rendre prochainement à Bruxelles.
Et continuer d’alarmer la communauté internationale
sur le chaos qui règne toujours en Côte d’Ivoire.
Sarah Brèthes
30/04/2003 12h 10
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