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Car la phrase a été prononcée mercredi
par le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, attendu
ce soir à Damas. Une visite qui intervient alors que les relations
entre les deux pays sont tendues. Alors que la phase militaire du conflit
en Irak n'était pas encore terminée, les Etats-Unis accusaient
déjà Damas d'entretenir d'accueillir des dirigeants irakiens
sur son territoire et de financer les terroristes, de violer les droits
de l'Homme ainsi que d'occuper le Liban.
Georges W. Bush a affirmé dans son discours cette
nuit que la guerre contre le terrorisme n'est pas terminée, la
visite de Colin Powell dans ce contexte s'annonce donc tendue.
Les Etats-Unis réclament un "démantèlement"
du mouvement chiite libanais Hezbollah, a indiqué la conseillère
du président George W. Bush pour la sécurité nationale,
Condoleezza Rice.
Une exigence qui intervient également au moment
où la "feuille de route" pour la paix israélo-palestinienne
a été dévoilée et où l'investiture
du premier Premier ministre palestinien Abou Mazen a été
ponctuée par de nouvelles violences en Israël et dans les
territoires occupés.
La pression sur le régime baassiste s'accentue.
Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires Etrangères,
appuie de son côté les demandes américaines. Il a
souhaité mercredi que la Syrie continue de retirer ses 20.000 soldats
déployés au Liban, estimant "nécessaire
que le Liban retrouve rapidement, (...) sa pleine indépendance
et son entière souveraineté".
La Syrie multiplie pourtant les signes de bonne volonté.
Elle a livré des anciens dirigeants irakiens, et affirmé
par la voix de son chef de la diplomatie qu'elle "acceptera ce que
les Palestiniens auront eux-mêmes choisi".
La visite de Colin Powell est considérée
comme positive et comme "une forme de reconnaissance de la place
de la Syrie", selon un diplomate syrien. Colin Powell s'entretiendra
avec Bachar al-Assad, le président syrien à Damas, avant
de continuer sa tournée diplomatique au Liban.
C.
A. et S. Fa
2/05/2003 17h25
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