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Retour aux sources pour le Dakar

Après une arrivée à Sharm-El Sheikh cette année, le plus célèbre rallye-raid du monde retournera à Dakar en 2004. Les organisateurs ont également annoncé des modifications du règlement afin de réduire la vitesse et le nombre d'accidents.

Après une petite infidélité, avec l'arrivée à Sharm El Sheikh (Egypte), le Dakar retrouvera l'an prochain le lac Rose et sa plage. Hubert Auriol a en effet présenté les contours de l'édition 2004 du rallye. Il convient de parler de contours car hormis le fait que la course arrive dans la capitale sénégalaise, on sait peu de choses sur le tracé. Les concurrents partiront le 1er janvier d'une ville qui reste encore à désigner. "Le succès du départ d'Arras ou de Marseille a montré qu'il y avait une vraie attente du public, que c'était une vraie manifestation. On souhaite à nouveau avoir toutes les garanties. C'est pour cela qu'il nous faut un peu plus de temps pour finaliser les accords. Je pense qu'on devrait faire l'annonce au mois de juin", a expliqué l'ancien vainqueur auto et moto de l'épreuve. Pour le reste, on sait que le rallye restera trois jours en Europe (France et Espagne) et traversera quatre pays africains (Maroc, Mauritanie, Mali et Sénégal).

Si les concurrents ne savent donc pas encore ce qui les attend sur la piste, ils peuvent déjà s'adapter aux modifications techniques dévoilées par les organisateurs. Principale innovation : la suppression du système automatique de gonflage-dégonflage des pneus. Ce système, présent essentiellement sur les voitures des top-teams, permet de dégonfler les pneus pour franchir les dunes et les regonfler pour rouler sur les terrains plus rapides, le tout sans perdre de vitesse. Désormais, pour les dégonfler ou les regonfler, il faudra descendre de voiture, ce qui devrait réduire la cadence des voitures, responsable de nombreux accidents ces dernières années, et permettre aux amateurs d'être moins défavorisés.


Photo : D.R


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Du côté des motos, les trois premiers de l'étape du jour pourront décider le soir lors du briefing du rang duquel ils s'élanceront le lendemain. Le premier était en effet désavantagé par le fait qu'il ouvrait la route, mais, en contrepartie, il n'était pas gêné par la poussière des autres concurrents. A présent, libre à eux de choisir de "faire la trace" ou de "manger la poussière". Les organisateurs envisagent aussi de brider les moteurs des motos à 65 chevaux, puissance qui se rapproche des machines de série.

 

Enfin, il devrait y avoir plus d'étapes sans GPS (navigation par satellite) et d'étapes marathon, pendant lesquelles la voiture est placée dans un parc fermé le soir avec interdiction d'y toucher avant le départ le lendemain matin. "Il ne faut pas que la course devienne une course technologique mais au contraire que les gens se fient à leur appréciation, leur connaissance de la piste, les cartes. Le Dakar est un marathon, une course d'endurance, qu'il faut finir en ménageant son véhicule. On veut aussi maintenir un équilibre entre les amateurs, qui ont peu de moyens, et les pilotes officiels. Il faut donc favoriser celui qui conduit intelligemment et préserve sa voiture. Cela signifie l'absence d'assistance à l'arrivée de certaines étapes", a justifié Hubert Auriol.

Toutes ces mesures devraient ravir les amateurs, qui pourront un peu plus rivaliser avec les pilotes d'usines, et favoriser le spectacle. Un objectif clairement affiché par les organisateurs.

Emmanuel Quintin
30/04/2003 12h40

Le site du Dakar

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