INTERNATIONAL |
Après Damas, Beyrouth Colin Powell est à présent au Liban, pour la dernière étape de sa tournée au Proche-Orient. L'occasion pour le secrétaire d'Etat américain de porter la parole anti-terroriste dans un pays à priori peu ouvert à ce type de discours. |
Lors de son entretien de ce matin avec Bachar al Assad (lire
l'article), Colin Powell a expressément demandé au président
Syrien de sévir contre les groupes terroristes qui menacent Israël
et déstabilisent le Proche-Orient. C'est la même demande
qu'il a formulée cet après-midi aux autorités libanaises,
avant de la réitérer devant les journalistes lors d'une
conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie libanaise
Jean Obeid. |
![]() Combattants du Hezbollah après l'attaque de positions israéliennes vers les fermes de Chebaa, le 10 avril 2002.(Crédit AP) |
Fort de la promesse des autorités syriennes de fermer des bureaux d'organisation anti-israéliennes sur leur territoire, Colin Powell a demandé à ce que le Hezbollah (classé dans la liste américaine des groupes terroristes) soit désarmé et combattu par l'armée libanaise, qu'il souhaite voir déployée au Liban sud, à la frontière avec Israël. «Nous avons transmis (aux dirigeants libanais) notre profonde inquiétude en raison de la poursuite des activités du Hezbollah dans la région et dans le monde», a-t-il déclaré. Mais il ne suffit pas que les Américains fassent un voeu pour que celui-ci soit exaucé. Le gouvernement libanais est en effet fortement lié au groupe terroriste (également soutenu par la Syrie et l'Iran), qui a même l'autorisation de mener des attaques contre les fermes de Chebaa, une zone controversée aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël, où les combattants du Hezbollah se sont déployés depuis le retrait des forces israéliennes du Liban sud en mai 2000. La probabilité pour que les autorités libanaises obéissent aux ordres américains semblent donc pour l'instant assez faible. Asha Meralli
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